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Page:Lamartine - Œuvres complètes de Lamartine, tome 1.djvu/436

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MÉDITATIONS

Pourquoi donc devancer le temps qui nous l’apporte ?
Pourquoi dans cet abîme, avant l’heure… ? N’importe !
C’est trop, c’est trop longtemps attendre dans la nuit
Les invisibles coups du bras qui me poursuit :
J’aime mieux, déroulant la trame infortunée,
Y lire, d’un seul trait, toute ma destinée.

La Pytonisse d’Endor entre sur la scène.

Est-ce toi qui, portant l’avenir dans ton sein,
Viens au roi d’Israël annoncer son destin ?

LA PYTHONISSE.

C’est moi.

SAÜL.

C’est moi.Qui donc es-tu ?

LA PYTHONISSE.

C’est moi. Qui donc es-tu ?La voix du Dieu suprême.

SAÜL.

Tremble de me tromper !

LA PYTHONISSE.

Tremble de me tromper !Saül, tremble toi-même !

SAÜL.

Eh bien ! qu’apportes-tu ?

LA PYTHONISSE.

Eh bien ! qu’apportes-tu ?Ton arrêt.

SAÜL.

Eh bien ! qu’apportes-tu ? Ton arrêt.Parle.