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Page:Lamartine - Méditations poétiques (édition de 1820).djvu/97

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Seigneur, tendez votre arc ; levez-vous, jugez-moi !
Remplissez mon carquois de vos flèches brûlantes !
Que des hauteurs du ciel vos foudres dévorantes
Portent sur eux la mort qu’ils appelaient sur moi !

Dieu se lève, il s’élance, il abaisse la voûte
De ces cieux éternels ébranlés sous ses pas ;
Le soleil et la foudre ont éclairé sa route ;
Ses anges devant lui font voler le trépas.

Le feu de son courroux fait monter la fumée,
Son éclat a fendu les nuages des cieux ;
La terre est consumée
D’un regard de ses yeux.

Il parle ; sa voix foudroyante
A fait chanceler d’épouvante
Les cèdres du Liban, les rochers des déserts ;
Le Jourdain montre à nu sa source reculée ;
De la terre ébranlée
Les os sont découverts.