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Page:Lambert - Le Mandarin.pdf/116

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LE MANDARIN.

mais encore à rétablir et à multiplier l’action des ensembles. Il faudrait conclure pour les forces morales comme pour les forces physiques. Les vapeurs contenues acquièrent une puissance prodigieuse ; libres, elles se dispersent et s’envolent au moindre souffle. Sont-elles à jamais perdues ? Non. Laissez-les se jouer capricieusement, former des nuages aux contours bizarres ; laissez-les voiler le soleil ! une aurore nouvelle les rendra à la terre. — Il en est ainsi de l’esprit.

Pé-Kang prêtait une attention respectueuse a toutes les paroles de Didier.

— Les individus, poursuivait ce dernier, repoussent volontiers les transitions ; ils voudraient du soir au matin réaliser la perfection dernière. Les sociétés sont plus logiques ; elles agissent fatalement en raison des moyens d’action dont elles disposent.

Je sais bien que la loi s’impose plus énergiquement au tout qu’à la partie. Mais les individus ne veulent pas tenir compte de la loi ; ils Se proposent toujours un but supérieur aux élé-