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Page:Lambert - Le Mandarin.pdf/19

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LE MANDARIN.

role, les difficultés de la politique, et les vertus humaines.

Confucius n’avait point, comme les Grecs et les Égyptiens, de morale secrète ; il disait tirer ses enseignements des anciens sages et particulièrement des empereurs Yao et Chun qui l’avaient précédé de quinze cents ans.

Il protégeait plus volontiers les peuples de la tyrannie des rois que les rois de l’insubordination des peuples.

Quand il fut nommé ministre d’État une grande agitation se montra sur sa figure ; il prit l’écharpe qui lui conférait la marque de sa dignité, et, l’élevant vers le ciel, il murmura : « Puissé-je ne jamais me laisser éblouir par les couleurs de cette écharpe ! »

Lorsque Koung-Tseu allait à la cour on eût dit qu’il portait des chaînes aux pieds ; une fois hors du palais, il étendait les bras comme l’oiseau ses ailes ; il paraissait singulièrement oppressé dans la salle du trône et il ne respirait à l’aise que lorsqu’il en était sorti.

Adoré et respecté de son entourage, il fut con-