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Page:Lambert - Le Mandarin.pdf/203

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LE MANDARIN.

— Assez ! dit le peintre. Voyons, mes bons amis, si nous arrêtions le but de ce petit voyage ? Où voulez-vous que nous descendions ?

— Martial, tu es éducable, répliqua gravement son biographe.

— Silence ! Je propose l’île de Neuilly. J’ai découvert à la pointe, du côté d’Asnières, un vieil arbre fort commode qui pourra nous servir de table et autour duquel nous serons absolument seuls.

— Bravo ! s’écria Didier.

— Ce Martial a encore du bon, dit Lefranc.

Puis s’adressant au jeune Chinois :

— Vous restez pensif, cher mandarin ?

Pé-Kang répondit d’un ton moqueur :

— Je ne suis pas de ces hommes qui serrent les épaules pour sourire aux paroles de leur hôte.

— Allons bon ! répliqua Lefranc, voilà que nous serrons les épaules et que nous sommes des flatteurs.

— Que ma flatterie détruise ta flatterie, ajouta Didier. Cher Martial, ton projet est superbe, mirifique, et je te supplie de l’exécuter