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Page:Lamontage - Par nos champs et nos rives, 1917.djvu/142

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le christ


Tant qu’il faudra que nos faibles forces succombent,
Dans la lutte où l’esprit s’épuise en vain effort ;
Tant que tout, ici-bas, finira par la mort,
Et que les plus beaux fronts descendront vers la tombe ;

Dans leur amour, dans leur espoir, et dans leur foi,
Dardant vers le bonheur leur âme inassouvie,
Tant que la vie, ô Christ, demeurera la vie,
Les hommes malheureux tendront les bras vers toi !…

III

Car c’est vous, ô Jésus, qui nous avez montré
Le chemin merveilleux où brille la lumière !
Car c’est vers vous que va notre cœur ulcéré,
Et c’est vers vous que monte aussi notre prière !

Car vous êtes la vie et vous êtes l’amour,
Et de vous, il s’échappe une joie éternelle ;
L’âme que votre grâce appelle, sans retour,
Sent un souffle nouveau qui s’élargit en elle.