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Page:Lamontage - Par nos champs et nos rives, 1917.djvu/186

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la maison



Ah ! pouvoir fuir, bien loin de la foule distraite
Dont les yeux malveillants nous regardent, toujours,
Pouvoir nous en aller, dans cette humble retraite,
Pour des éternelles amours !…

IV

Bien mieux que les maisons aux pignons dentelés,
Des villes, où la vie est bruyante et distraite,
J’aime à voir, dans un champ, près des blés ondulés,
Une rustique maisonnette.


Basse, peinte de gris, sans richesse et sans art,
Elle se défend mal du vent et de la pluie ;
Mais ses fenêtres ont un air de bon regard,
Et sa porte un air qui convie !


En été, dès le jour, on la voit s’animer,
Et sourire aussitôt que les vallons se dorent ;
Puis, à son seuil, on voit, par bandes, remuer
Les poules grises qui picorent…