Aller au contenu

Page:Lamontage - Par nos champs et nos rives, 1917.djvu/45

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
35
les deux champs



Comme la fleur, cachée au fond du buis sonore,
De l’aube souriante implore le retour,  [aurore,
Nous pencherons nos fronts, Seigneur, vers votre
Et nous boirons, ensemble, au puits de votre amour !…


Nous serons grands comme au sortir d’une victoire,
Et, loin des vents cruels qui déchirent l’épi
Nous oublierons, dans notre joie et votre gloire,
Le sol ingrat et rude où nous aurons pâti !…


Et nous deviendrons beaux et forts. Un saint délire
Mettra tant de vigueur, en nos membres sacrés,
Que, sur nous, vous ferez briller votre sourire,
Et que, de vos regards, vous nous caresserez !…


Et nous réjouirons vos plaines éternelles
De la jeune splendeur de nos fronts reverdis,
Et l’or resplendissant de nos gerbes nouvelles
Remplira les greniers de votre Paradis !…