Aller au contenu

Page:Lamontage - Par nos champs et nos rives, 1917.djvu/82

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
72
nuit d’automne



Enfants, mettons-nous à genoux,
Prions pour ceux qui sont au large !
Seigneur, ah ! conduisez leur barge !
Seigneur, ayez pitié de nous !…


Tous ceux qui luttent à cette heure,
Dans les flots et les goëmons,
Sont des êtres que nous aimons
Et qu’espère notre demeure…


Donnez-leur la foi du retour,
Seigneur ! Que l’espoir les transporte,
Et que demain, à notre porte,
Ils rentrent débordants d’amour !…


Qu’ils quittent ces vaisseaux rebelles
Pour le foyer, plein de douceur,
Où les ont attendus leurs sœurs,
Où les ont espérés leurs belles !…


Seigneur, maître du firmament.
Qui créas les ondes amères,
Prends pitié des larmes des mères,
Et des prières des amants !…