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Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/117

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mépris se met à le prévenir. Et ici encore se présente une autre mystification qui, comme celle dont nous nous occupons, a eu grand cours et crédit en Occident et qui comme elle a produit des maux infinis à la Chrétienté. Puisse notre travail servir, comme celui de Laurentius Vala, sinon à dissiper complétement les ténèbres, du moins à réaliser notre épigraphe : « Un po’ più di luce, un peu plus de lumière ! »

Le dogme gotho-vandale et carolin est devenu romain et pour ainsi dire papelin, la Mystification prédomine et il ne reste donc qu’à en soutenir le triomphe par tous les moyens possibles : per fas et nefas. Outre les arguments frivoles et ineptes dont nous avons déjà donné une idée, on a eu recours à des moyens plus efficaces : mensonges patents et solennels, comme celui de Léon IX et de Benoît XII ; falsifications éhontées dans les textes des Saints Pères et autres écrivains ecclésiastiques ; des écrits supposés, des forgeries de pièces fabriquées ad hoc ; tout a été mis à contribution. Avant et pendant le règne de Charlemagne, ces honnêtes moyens avaient déjà été prodigués, mais à partir de l’époque où nous sommes arrivés le mal atteignit de bien plus vastes proportions.


§ II. — Zernicavius. — Læmmer.


Ici se présente la grande difficulté de ma tâche : par où commencer, par où finir dans ce fourré ? Divers