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Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/134

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tes interpolations, comme par exemple celle d’une phrase entière dans le sermon de saint Cyprien sur la descente du Saint-Esprit ? Ce ne sont pas des falsifications, mais des notes marginales qui se sont avisées de descendre bénévolement de la marge et de s’incorporer spontanément au texte, par amour pour le Filioque. D’autres fois c’est la légèreté des copistes ou des typographes qui les a entraînés jusque là.

Falsifie-t-on l’ouvrage précité, attribué à saint Athanase ? en fait-on de même pour l’épître du pape Hormisdas à l’empereur Justin ? Ce ne sont là que des lapsus calami des distractions de plume. Mais pourquoi ces distractions de plume n’arrivent-elles jamais en faveur de l’opinion contraire ? Je n’y vois d’autre réponse que celle-ci : l’esprit souffle où il veut[1] ! Falsifie-t-on la pro-

    „principaliter“ ad Patrem relatas perverse interpretantur ; antitheses in locis Patrum sibi videntur invenire, quaestionum speculativarum ignorantia insignes ; actis denique synodalibus falsissimas obtrudunt intentiones. Sic nulla veritate nituntur nec ulla veritatis specie gaudent, quae Sernikavius unacum graeco Tractatuuni interprete ac epitomatore Novogrodensi contra Latinos deblaterant.

  1. Ce révérend tenait un harem de jeunes filles, dans un couvent de religieuses dont il était le directeur. Traduit devant le tribunal de l’Inquisition, où siégeait aussi l’auteur de cette histoire, il alléguait entre autres choses pour sa justification, que Jésus-Christ lui avait apparu dans la sainte hostie et lui avait accordé dispense sur ce point. Quoi de plus favorable à la religion, disait-il, que de tranquilliser treize âmes pieuses et de les préparer ainsi à une union parfaite avec l’essence divine ? Lhorente lui ayant objecté qu’il était bien étonnant que de pareilles grâces fussent départies seulement pour