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Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/148

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à sa disposition. Ni Baronius, dans ses annales (an. 787) où il a inséré cette œuvre, ni Binius, dans son édition des conciles de 1618, ni Labbe, dans la réédition qu’il a faite de Binius, n’admettent cette interpolation. Toutes ces choses, M. Laemmer les a lues, dans la note apposée par Zernicavius au chapitre qui concerne ce texte ; néanmoins, il a eu le courage, pour ne pas employer un autre mot, de dire que ce n’étaient pas les Latins qui avaient ajouté cette incise, mais bien les Grecs qui l’avaient retranchée. Décidément il devait se dire intérieurement : Qui ira se morfondre à compulser l’ouvrage de Zernicavius ? tandis que moi, je serai cru sur parole.

Eugenius dans une note (pag. 226) où il s’occupe de cette question, dit qu’outre ces découvertes de Zernicavius, Théophane Procopowitch a aussi découvert que d’autres passages des écrits de saint Athanase avaient été falsifiés par Thomas d’Aquin, tandis que d’autres étaient présentés par le même comme authentiques. (V. Théoph. Procopowitch, de Processione Spiritus Sancti, Gothæ 1772, cap. XIV, § 210—214.)

On a voulu disculper le Docteur Angélique, non seulement en ce qui regarde la question de la Procession, mais encore en toute autre matière dogmatique soutenue par des faussetés, en alléguant qu’il ignorait le grec et qu’il avait été égaré par les traductions infidèles de divers faussaires. Ce prétexte pourrait à peine être allégué pour quelqu’un des théologiens de l’Espagne, du Nord