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Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/159

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reprises, nous assure, dans la deuxième et dans la dernière de ses Quæstiones (pag. 24), que dans le concile qui déposa Photius, le symbole fut lu avec l’addition et que Photius lui-même, qui s’y trouvait présent n’eut rien à y opposer. Il y ajoute que cela est rapporté dans les actes du concile de Florence, publiés dans la Collection de Conciles. Zernicavius qui rapporte cette bourde de Cichovius, (vol. II, pag. 438) lui donne le démenti le plus formel, et démontre que dans aucun de ces actes composés, soit par les Grecs, soit par les Latins, il n’est fait la moindre mention d’un tel évènement. Et cependant, combien de fois n’ai-je pas rencontré ce mensonge solennel répété avec l’aplomb le plus parfait ! M. Henri Wast, par exemple, dans son ouvrage, « Le Cardinal Bessarion » vous dit en parlant du concile de Ferrare : « Les discussions sur le Saint-Esprit vinrent plus tard. Tous les Pères latins et grecs étaient d’accord pour soutenir que le Père est la cause du Fils par génération, du Saint-Esprit par procession, que ces trois personnes se confondent en une seule et même substance divine. Mais fallait-il admettre que le Saint-Esprit procède à la fois du Père et du Fils ? Les Latins le soutenaient, ainsi que beaucoup de Grecs ; ils s’appuyaient sur cet argument tiré de saint Basile et qui a été bien des fois invoqué dans toute la discussion : Tout ce qu’a le Père, le Fils l’a aussi, excepté une chose, que le Fils n’est pas le Père. On doit par conséquent attribuer au Fils tout ce que l’on attribue au Père, cela