Aller au contenu

Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/36

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

prétentions de Charlemagne, pourquoi les légats qu’il avait envoyés près de Léon III, successeur immédiat d’Adrien, pour le gagner à ses opinions, n’ont-ils aucunement mentionné cette réponse parmi les autres arguments qu’ils y étalaient, si ce n’est parce qu’elle était défavorable à ses prétentions ?


§ IX. — Léon III et Charlemagne.


Dans le volume 129, pag. 1258-59, de la Patrologie de l’abbé Migne, se trouvent quelques lettres de Léon III, particulièrement adressées à Charlemagne, et réciproquement une qui est adressée par Charlemagne à Léon : là Charlemagne, au chapitre troisième, se met à désapprouver les décisions du septième concile œcuménique, particulièrement sur le culte des images, et en même temps à critiquer fortement le patriarche Taraise pour avoir émis, dans ses lettres aux patriarches d’Orient, l’opinion que le St-Esprit procède du Père par le moyen du Fils, ce qu’il avait déjà écrit dans sa lettre à Adrien Ier. Cependant il est curieux de voir, dans le premier chapitre de cette lettre, ce qui suit : « Nous croyons à un seul Dieu, etc., et au St-Esprit, vrai Dieu, qui procède du Père, » sans y ajouter et du Fils. De cette contradiction entre le chapitre premier et troisième, je présume que le premier n’appartient point à Charlemagne, mais probablement à Alcuin ou à quelque autre des