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Page:Lampryllos - La Séparation des deux éléments chrétien et musulman comme la solution la plus honnête et la plus praticable de la question d'Orient, 1868.djvu/14

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gouvernement. C’est un rôle obligé, il faut qu’ils le jouent jusqu’au bout. On n’a rien à craindre de leur influence dès que leur office et leur rôle sont connus. Mais, autour de ces feuilles, on rencontrera, comme une troupe auxiliaire, une espèce de soudards littéraires aussi prompts à écrire le pour que le contre d’après le côté d’où ils sentent venir le fumet de la pitance. Ceux-ci sont plus dangereux que les autres, parce que le public, ne connaissant point le mobile qui les anime, pourrait être induit à croire à la véracité de leurs assertions ou au moins à la sincérité de leurs opinions.

Suivent le même drapeau certains reptiles, gens de tout pays et de toute nationalité, surtout ceux du Levant, qui, s’engraissant des humeurs purulentes de ce corps en putréfaction, ne voudraient pas voir tarir la source de cette bombance quotidienne.

Vient à la rescousse une certaine catégorie de la presse dont les inspirateurs consentiraient bien, comme ils le prêchent dans leurs écrits, à l’extinction violente de l’islamisme, s’ils devaient en profiter, mais qui s’accommodent fort bien des islamites quand ils les voient fonctionner comme des bourreaux contre les autres chrétiens qui ne partagent point leurs prédilections en fait de religion.

Quels seraient les arguments que nous opposeraient ces chers et féaux confédérés ? Il n’y en a qu’un seul en définitive. Puisque ces temps miraculeux où ils pouvaient mentir impudemment à la face du soleil et nier des faits aussi éclatants que son éclat sont déjà passés ; puisqu’ils ne sauraient plus voiler, sous de trompeuses apparences, la hideuse