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Page:Lane-Poole - Le Korân, sa poésie et ses lois, 1882.djvu/43

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fermait les familles bannies et les invitèrent à sortir.

Le temps d’inaction fut suivi d’une période de douleur. Mohammed perdit sa femme et le chef âgé, son oncle, qui avait été jusqu’ici son protecteur. Toute la Mekke étant contre lui, il alla, le désespoir au cœur, jusqu’à Taïf, à quelque vingt-cinq lieues de là, et se mit à prêcher un autre troupeau. Mais il fut accueilli à coups de pierre et poursuivi ainsi jusqu’à une lieue de la ville.

Toutefois le temps approchait où une ville éloignée devait ouvrir ses bras au prophète que la Mekke et Taïf avaient rejeté. Tandis qu’il gisait inconsolable à la Mekke, des pèlerins de Yethrib (qui devait être bientôt connu sous le nom de Médine, « la ville » du prophète) se convertirent à la nouvelle doctrine et l’enseignèrent à leurs concitoyens. Les juifs avaient préparé le terrain pour l’Islâm à Médine. La nouvelle religion ne paraissait pas déraisonnable à ceux qui avaient depuis longtemps entendu parler d’un Dieu unique.