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Page:Lane-Poole - Le Korân, sa poésie et ses lois, 1882.djvu/59

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dans tout le Korân, c’est Dieu qui est supposé parler in propria persona, et Mohammed n’est que la bouche intermédiaire de la révélation. Il est naturel, par conséquent, que la divinité qui envoyait le prophète fit quelquefois par ses lèvres prononcer des paroles de défense personnelle. Les habitants de la Mekke, en général, regardaient Mohammed comme un fou ou comme possédé d’un génie ; et les paroles du lxviiie chapitre sont destinées à réfuter cette calomnie. Il continue comme suit : — « Mais tu verras et ils verront qui de vous avait plus de trouble dans l’esprit ! Attends quelque peu ; moi aussi, j’attends ! dit le Seigneur, laisse-moi seul avec celui qui traite ce nouveau discours de mensonge ! — Je les laisserai faire ce qu’ils veulent, car mon plan est sûr. » — Parfois ces chapitres personnels montrent le côté pathétique de ces luttes isolées du prophète ; c’est probablement à un moment de profond découragement que le chapitre du « Soleil du matin » fut prononcé :