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Page:Lange - Histoire du matérialisme, Pommerol, 1877, tome 1.djvu/432

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Grand Frédéric se contente de dire dans l’éloge historique de de la Mettrie : « Il est mort à l’hôtel de milord Tirconnel, le plénipotentiaire de France, à qui il avait rendu la vie. Il paraît que la maladie, sachant bien à qui elle avait affaire, eut l’adresse de l’attaquer d’abord par le cerveau, pour être plus sûre de le tuer. Il s’attira une fièvre chaude avec un violent délire. Le malade fut forcé de recourir à la science de ses confrères, mais il n’y trouva pas l’aide que ses propres connaissances avaient prêtée si souvent à lui-même et au public. » Il est vrai que le roi s’exprime tout autrement dans une lettre confidentielle écrite à sa sœur, la margrave de Bayreuth (81). Cette lettre dit que de la Mettrie avait eu une indigestion de pâté au faisan. Toutefois le monarque semble regarder comme la cause réelle de la mort une saignée que de la Mettrie s’était prescrite à lui-même, pour montrer aux médecins allemands, avec lesquels il avait eu une discussion sur ce point, l’utilité de la saignée dans un cas pareil.