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Page:Lange - Histoire du matérialisme, Pommerol, 1879, tome 2.djvu/217

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Comme nous supposons un système de dynamites avec des axes d’élasticité, nous devons nécessairement considérer les atomes comme de petits corpuscules d’une forme déterminée, quoique inconnue ; car c’est seulement quand les atomes ont la forme d’un axe et qu’ils ne sont pas de simples points ou globules, qu’il peut exister, à l’état d’équilibre, des inégalités d’élasticité dans des directions différentes. Cauchydonne pour base à ses recherches un milieu composé de points matériels ; il admet cependant qu’autour de chacun de ces points l’élasticité diffère suivant la différence des directions. C’est là une contradiction, une impossibilité et, par conséquent, un côté faible de la théorie de Cauchy. » (24)

Mais si l’on veut à présent éviter l’hypothèse, peu satisfaisante pour notre intellect, de corps qui, relativement à d’autres (les particules éthérées), sont infiniment grands et pourtant tout à fait indivisibles, il ne s’offre qu’une seule issue l’atome matériel, qui forme le noyau de la dynamide, doit être considéré comme n’étant indivisible que relativement, à savoir indivisible en tant que notre expérience et nos calculs le réclament. Cela ne l’empêchera pas d’avoir la forme d’un axe et d’être composé d’une quantité infinie de sous-atomes, de forme semblable, infiniment plus petits. Cette hypothèse peut, sans exiger de changement notable, passer par tous les calculs qu’a établis Redtenbacher. Une métaphysique aussi inoffensive ne peut ni provoquer ni empêcher une découverte. Et si, pour satisfaire le physicien, on consent à regarder comme absolument vide l’espace relativement vide, comme absolument indivisible le corps relativement indivisible, il n’y a rien de changé à ce qui existait auparavant. Du moins cela ne peut exciter les scrupules du mathématicien, habitué à négliger, dans ses calculs, les puissances supérieures d’une grandeur infiniment petite.

Il faut cependant en finir, dit le sens commun. Très-bien mais c’est ici le cas de tout ce qui est infini. La science