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Page:Lange - Histoire du matérialisme, Pommerol, 1879, tome 2.djvu/670

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côté de charbon et de cendres, on trouva des grès rougis par la chaleur et qui avaient dû former un foyer. — Près de Pasly, Colland observa une couche diluviale de très-haute antiquité, dans laquelle se rencontrèrent, à côté de charbon et de cendres, beaucoup d’ossements de mammouth, de l’ours troglodyte, du cerf gigantesque, etc. (Vierteljahrs-Revue, I, p. 94 ; voir, ibid., p. 99 et suiv., à propos des fragments de charbon dans la caverne de Cro-Magnon.)

11 [page 330]. Kant[1] remarque qu’aucun animal, excepté l’homme, n’a l’habitude de pousser des cris lors de son entrée dans la vie. Il pense que, dans l’origine, ces cris révélateurs et attirant l’ennemi ont dû être inconnus à l’homme ; ils ne datent que de l’époque de la vie domestique, et nous ne pouvons savoir par quel concours de circonstances la nature a produit un pareil développement. « Cette pensée, ajoute Kant, nous conduit loin, par exemple à nous demander si cette même deuxième période, après de grandes révolutions dans la nature, ne pourrait pas être suivie d’une troisième période, dans laquelle un orang-outang ou un chimpanzé transformerait les organes qui servent à marcher, à toucher les objets et à parler, en l’organisation d’un homme dont l’intérieur renfermerait un organe à l’usage de l’entendement et se développerait peu à peu par la culture sociale. »

12 [page 331]. Lyell, l’Ancienneté de l’homme, trad. fr. de Chaper, 2e éd. Paris, 1870, p. 212, fin de la note, et p. 213, fin de la note. Voir aussi Carl Vogt, Leçons sur l’homme, trad. fr., p. 350 et suiv. [Note du trad..]

13 [page 331]. Lubbock, l’Homme préhistorique, trad. fr. par Ed. Barbier ; Vierjahrs-Revue, I, p. 101 et suiv. ; Reliquiæ Aquitanicæ, p. 102-110, et Crania ethnica, p. 44-88. [Note du trad.]

14 [page 332]. On peut se demander à quoi a pu servir, dans un état de culture si peu avancé, un cerveau humain pleinement développé, ou à quoi il peut servir présentement à l’indigène de l’Australie ou de la Terre de feu. Wallace a utilisé cette pensée afin de rendre probables, pour le développement de l’homme, des conditions spéciales

  1. Anthropologie, II, E, der Character der Gattung, VII, p. 652 et suiv.