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Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 7.djvu/649

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On peut arriver aux mêmes résultats de cette manière. Soient les numéros. Puisque le témoin se trompe, il ne doit point croire sorti le numéro sorti, et puisqu’il trompe, il ne doit point annoncer comme sorti le numéro qu’il croit sorti. Mettons donc, à la première place le numéro sorti, à la deuxième le numéro que le témoin croit sorti, et à la troisième le numéro qu’il annonce. Parmi toutes les combinaisons possibles des numéros trois à trois, sans exclure celles où ils sont répétés, il n’y a de compatibles avec l’hypothèse présente que celles où le numéro qui occupe la deuxième place n’occupe ni la première, ni la troisième ; telles sont les combinaisons Or il est facile de voir que le nombre des combinaisons qui satisfont aux deux conditions précédentes est car la combinaison peut se combiner avec les numéros autres que et le nombre des combinaisons est Maintenant les combinaisons dans lesquelles le no est annoncé sans être sorti sont de la forme et le nombre de ces combinaisons est ainsi la probabilité qu’une de ces combinaisons aura lieu est Les combinaisons dans lesquelles le no étant sorti, il est annoncé, sont de la forme et le nombre de ces combinaisons est visiblement la probabilité qu’une de ces combinaisons aura lieu est donc Il faut multiplier toutes ces combinaisons par la probabilité de l’hypothèse, et alors on aura les résultats précédents.

Maintenant, pour avoir la probabilité de la sortie du no on doit faire une somme de toutes les probabilités précédentes, relatives à cette sortie, et la diviser par la somme de toutes ces probabilités, ce qui donne, pour cette probabilité,

ou .

Si est égal à l’unité, ou si le témoin ne se trompe point, la proba-