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Page:Laprade - Œuvres poétiques, Les Symphonies, 1878.djvu/171

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La montagne nous attend ;
Les troupeaux couvrent les routes ;
Venez toutes,
Mes vaches que j’aime tant !

Par vos noms je vous appelle ;
La plus belle,
Fauve et blanche au brun naseau,
Tend son cou pour que j’y mette
Sa clochette ;
C’est la reine du troupeau.

Elle marche la première,
Et derrière.
Bondissant vers l’abreuvoir,
Vont, sans cloches argentines,
Les mutines,
Celles dont le poil est noir.

Mais du cornet de vos pâtres,
Mes folâtres,
Vous aimez toujours les sons ;
Et sur le versant rapide,
Je vous guide
Avec mes seules chansons.

L’oiseau gris de nos bruyères
Familières
Vole, et sans s’effaroucher,
Joyeux de notre venue,
Bien connue,
Sur vos fronts veut se percher.