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Page:Laprade - Œuvres poétiques, Les Symphonies, 1878.djvu/176

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Comme l’acier de l’épée,
Doit flamboyer au soleil.

L’argent de ma zone blanche
Encadre mon bleu miroir ;
Le ciel est proche et se penche
Sur l’eau sans plis pour s’y voir.
Mon sein, des chastes fontaines
Qui vont jaillir dans vos plaines,
Est le profond réservoir.

Déjà ton pied qui s’allège
A dépassé les grands bois ;
Viens vers la coupe de neige,
Où s’abreuvent les chamois ;
Jamais une main grossière,
Jamais l’homme et sa poussière
N’ont souillé l’onde où tu bois.

Viens t’y plonger ! et, peut-être,
Toi qui rêves liberté,
Des vertus qui la font naître,
Par nous tu seras doté.
Notre eau d’azur et de glace
Prête à tous ceux qu’elle enlace
Sa force et sa pureté.


FRANTZ.

C’est toi que je demande à la lumière, aux ondes,
Toi qu’enferme la terre en ses reins de granit.