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Page:Laprade - Œuvres poétiques, Les Symphonies, 1878.djvu/33

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Aussi ma voix subtile.
En tout cœur, dès ce jour,
S’insinue et distille
Un doux venin d’amour,

Et ma gorge en délire,
Dans ses brillants fredons,
De l’amoureuse lyre
Sait prendre tous les tons.

Je veux chanter encore
Ma joie et mes ennuis ;
Je chante avec l’aurore,
Je chante avec les nuits.

Je défie et méprise
Fauvettes et pinsons,
Et la mort seule épuise
Mon cœur et mes chansons.

J’aime une fleur nouvelle,
La rose qui m’entend ;
J’aime, et je veux, près d’elle,
Expirer en chantant.


adah.

J’y suis bien, sous ton ciel de flamme !
J’y sens mieux respirer mon âme ;
C’est la vie après le sommeil.
J’aime aux fleurs ces parfums sauvages