Aller au contenu

Page:Laprade - Œuvres poétiques, Pernette, Lemerre.djvu/152

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.







III

À VERSAILLES




Chers petits, qui voulez me suivre
Lorsque je m’embarque à tout vent,
Vous sans qui je ne puis pas vivre
Et que je quitte si souvent !

Après notre adieu triste et tendre,
Lorsque vous rêvez entre vous,
Vous dites, cherchant à comprendre :
« Où va donc le père sans nous ? »

Chers bien-aimés, quand je vous laisse,
Quand je fuis la chère maison,
Ce n’est ni plaisir ni richesse
Que je poursuis à l’horizon.