Aller au contenu

Page:Laprade - Œuvres poétiques, Pernette, Lemerre.djvu/167

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.







VIII

LE PETIT MÉNAGE DU PÈRE




Un petit doigt frappe à ma porte ;
J’en connais le son argentin :
« Entrez !… » je sais que l’on m’apporte
Mon bonheur de chaque matin.

Les voilà ! toujours les premières
À remplir ce joyeux devoir…
On entend là-bas les grands frères
S’ébattre en leur bruyant dortoir.

Mais en avril comme en décembre,
Toujours, épiant mon réveil,
Les deux sœurs entrent dans ma chambre,
Plus exactes que le soleil.