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Page:Laprade - Œuvres poétiques, Pernette, Lemerre.djvu/233

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XXV

LES ENFANTS SONT PARTIS





Ils sont partis !… un lourd silence
Envahit toute la maison ;
Ces murs qu’éclairait leur présence
Se font noirs comme une prison.

Moi, je m’en vais, pauvre âme en peine,
Par les chambres, les corridors,
Ramassant un jouet qui traîne,
Rangeant tous leurs menus trésors.

Sur les tables, près des lits vides,
J’ai fermé les livres ouverts ;
Et j’arpente, les yeux humides
Le dortoir, l’atelier, déserts.