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Page:Laprade - Œuvres poétiques, Psyché, Lemerre.djvu/297

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DÉDICACE




À LA VILLE D’ATHÈNES.


Reçois d’un front clément, ô lumineuse Athènes,
L’obscur tribut d’un Celte épris de ta beauté,
Ce chant, que l’humble écho de mes forêts lointaines
D’après ta grande voix, dans l’ombre a répété.

J’habite loin du ciel, j’ai des dieux invisibles ;
Phœbé ne vint jamais caresser mon sommeil ;
J’adore, au fond des bois, des murmures terribles,
Et je marche aux lueurs d’un avare soleil.

Mais, peut-être, un rayon parti de l’Acropole,
Un des traits égarés de ton divin carquois,