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Page:Laprade - Œuvres poétiques, Psyché, Lemerre.djvu/334

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SCÈNE V

HARMODIUS, ARISTOGITON,
LE CHŒUR.




HARMODIUS.

Voila ces vils chanteurs qu’Hipparque sait élire
Pour corrompre le peuple en corrompant la lyre ;
Voilà ces histrions, trop écoutés, hélas !
Dont il marche entouré dans ta ville, ô Pallas !


ARISTOGITON.

Héritiers d’un tyran, les fils de Pisistrate
Se divisent entre eux sa tâche scélérate ;
Pour fonder leur pouvoir, ils veulent, à la fois,
Tuer les vieilles mœurs avec les vieilles lois ;
Et, comme ils ont détruit tant d’hommes héroïques,
Détruire les vertus qui font les républiques ;
Il y faut de l’audace et de la trahison :
Hippias est le fer, Hipparque est le poison.


LE CHŒUR.

Ô déplorable ville, où, des fleurs sur la tête,