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Page:Larguier - L'an mille, 1937.djvu/173

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le citoyen Ferrès et l’Agitateur ? J’ai reçu en dépôt le vieux trésor de la civilisation, je le garderai, farouchement, jusqu’à mon dernier souffle !…

— Mais, Dominique, dit-elle en levant les yeux, la civilisation n’a pas de limites, elle est faite d’apports nouveaux, de progrès perpétuels, et les derniers peuvent être magnifiques… Tu le sais d’ailleurs mieux que moi…

Il l’interrompit :

— Oui, mais j’exige de ces nouveautés qu’elles tiennent dans les vieux cadres ; je ne veux pas qu’on jette bas la vieille maison !

Pour la première fois, il la sentait hostile. Que savait le préfet de police ? Avait-il quelques raisons de se méfier d’elle ? Peut-être n’avait-il pas tout dit et avait-il d’abord atténué, sachant qu’elle était sa maîtresse… Elle était la fille d’un révolutionnaire tué un soir d’émeute et l’amie de Jacques Santeuil