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Page:Larguier - L'an mille, 1937.djvu/203

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son, un petit potager, une petite pelouse et un grand arbre.

« Elle se plaît là. Tous ses meubles viennent de famille ainsi que l’argenterie massive, et, comme le grand-père était grand amateur de bouquins et de tableaux, il y a une bibliothèque bien fournie, quelques portraits de Boilly, de beaux dessins du xviiie siècle, et de robustes esquisses du dix-neuvième.

« Le corridor sent la cire, à certains jours, et il sent aussi la poularde rôtie, le pot-au-feu que corse un brin de céleri, ou le gâteau confectionné à la maison.

« Le toit fume légèrement sous un tilleul plus touffu qu’un arbre de justice. Lorsque cet arbre est en fleurs, la maison est si odorante que madame France va passer deux semaines chez sa fille Denise qui est mariée et qui habite une très belle propriété, à une heure de voiture.