Aller au contenu

Page:Larguier - L'an mille, 1937.djvu/246

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

président du Conseil, et de Claire-Hélène Danglars, sans profession. Nos vœux les plus respectueux. »

Césaire Garnier serra ce bout de papier dans son portefeuille, se leva, fit un tour dans le jardin, et, n’y tenant plus, poussa la barrière à claire-voie et se dirigea du côté de la mairie, se donnant à lui-même l’excuse de vouloir se rendre compte si rien ne traînait, si tout était en ordre.

Lorsqu’il arriva sur la petite place du village qui paraissait obscure, dès qu’il y avait des feuilles aux six marronniers si touffus qui l’abritaient, en juillet, des averses, il ne reconnut pas la vieille maison rustique où il se rendait tous les jours, à la même heure, depuis vingt ans.

Pendant la nuit, les jeunes gens des Gargantes l’avaient décorée, en grand mystère, et pour franchir l’humble seuil de cet hôtel de ville campagnard, on