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Page:Larguier - L'an mille, 1937.djvu/26

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nous frappons pas cependant. C’est parce que nous achevons l’étape humaine que nous croyons que tout est fini. C’est nous qui touchons au terme ; et les jeunes gens qui commencent à vivre se moquent de tout cela. Ils ont devant eux tout ce qui nous échappe et il y aura toujours sur la planète de jolis jours, de belles filles, du soleil et des roses.

La mélancolie des vieillards est éternelle. Ils ont toujours pensé que le monde allait disparaître parce que la vie se retirait d’eux. C’est une antique histoire qui se renouvelle sans cesse. Nous ne pouvons rien comprendre à l’avenir et comment aimer une époque où nous ne serons plus ?… C’est enfantin…

— Mon père, que tu as connu, Félix, dit M. Robert d’Elantes, était de ton avis et il se plaisait à réciter deux vers de Ronsard :