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Page:Laroche - Fould - L Enfer des femmes.pdf/10

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LE VIEUX BEAU


Dieu a créé l’homme avec amour ; quand la jeunesse et la beauté s’en vont, il les remplace peu à peu par quelque chose d’intéressant et de presque divin. Le corps s’affaisse doucement sur lui-même ; le visage pâlit ; les cheveux blanchissent ; les teintes s’harmonisent et une inexplicable douceur rend la vieillesse charmante. Elle dit à votre cœur : Respectez-moi, car j’ai vécu ; je suis faible, protégez-moi. Il y a des gens qui n’ont pas l’intelligence de cette grâce ; ils luttent contre les années, ne veulent pas être des vieillards et deviennent de ridicules momies, souvent très malfaisantes, lorsque la société, comptant sur la prévoyance et la sagesse qu’elle croit naturelles aux gens d’âge, leur fait jouer un rôle dans la destinée de leurs semblables.