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Page:Laroche - Fould - L Enfer des femmes.pdf/192

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UN MARI AU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE


Le lendemain, Dunel et sa femme firent une promenade au bois. Déjà le froid commençait, et pourtant il y avait un assez grand nombre de promeneurs ; tous regardaient avec curiosité dans la voiture.

Beaucoup de jeunes gens et de jeunes femmes, de vertus différentes, connaissant Dunel au moins de vue, voulaient voir cette merveille dont on le disait si amoureux. Aussi le mari, qui ne pouvait que gagner à satisfaire cette curiosité, témoigna-t-il le désir d’aller le soir même à l’Opéra. Leur arrivée fit une petite révolution dans la salle ; Adolphe était seul heureux de ce succès ; sa femme n’en éprouvait pas la moindre joie. Sûre de l’amour de son époux, elle n’avait pas même cette coquetterie qui fait désirer aux femmes les admirations,