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Page:Laroche - Fould - L Enfer des femmes.pdf/238

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petit manége. Dunel avait bien dîné, il accepta facilement l’invitation qu’elle lui fit de venir le lundi suivant prendre le thé chez elle. Il fut convenu que le soir même, on souperait avec le duc et Anna. Adèle proposa de les décider et ils remontèrent à la loge. Dunel resta debout à l’entrée, riant et causant avec une pierrette qui passait, lorsqu’il aperçut M. de Cournon qu’un masque désignait du nom de vieux crétin. Dunel allait se trouver un peu honteux, lorsque le comte lui dit en lui frappant sur l’épaule :

— Vous ici, mon cher, j’ai bien envie de vous appeler misérable, comme dans les comédies. Avez-vous une loge !

— J’ai le n° 11 en bas. Allons-y, voulez-vous ?

Ils descendirent.

— Ah ! ça, cousin, je suis bien éloigné de vous blâmer de venir ici. Seulement, prenez garde que votre femme ne le sache. Cela ferait mauvais effet dans votre ménage, et il faut respecter les convenances avant tout.

— Monsieur le comte, vous devriez bien venir souper avec nous, il y aura de Flabert, Adèle et Anna.

— Très bien, je suis des vôtres. Où allez-vous ?

— Au Café anglais.

— Moi, depuis longtemps je viens ici. Eh bien ! la comtesse ne s’en est jamais doutée.