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Page:Laroche - Fould - L Enfer des femmes.pdf/267

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Adolphe en rentrant ne s’aperçut pas du désordre et de la pâleur de Lydie qui lui dit tout bas :

— Je suis bien heureuse de te revoir.

Quant au duc, quoique son amour propre froissé ne lui permît pas de se l’avouer à lui-même, depuis son tête-à-tête avec la duchesse, il la considérait comme la plus séduisante femme qu’il connût.

— Qu’avez-vous donc sur votre robe, madame, dit-il en regardant sur la poitrine de Violette, la trace des larmes encore toutes fraîches.

— Rien… Je ne sais… Je me serai penchée sur cette jardinière pour respirer l’odeur de ces fleurs qui sont mouillées.

Mme Dunel, tout étonnée d’entendre son amie mentir, se tourna vers elle et la vit avec son visage joyeux de tous les jours ; elle s’expliqua comment elle avait pu si bien cacher son secret jusqu’à ce jour et tout en la plaignant, elle la sentit moins haut dans son cœur que par le passé.

La conversation ne s’engageait pas ; une certaine gêne régnait entre les quatre personnages. Quand des indifférents arrivent après une scène très vive, on a beau faire, il y a toujours quelque chose d’indéfinissable, il semble que l’agitation reste dans l’air. On échangea quelques mots sur la promenade au bois. Les hommes parlèrent chevaux. Lydie était restée visiblement émue. Le duc finit par lui dire.