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Page:Laroche - Fould - L Enfer des femmes.pdf/305

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— Pardon, lui dit-elle, je viens sans votre permission ; mais vous souffrez, et je ne puis vivre loin de vous.

Lydie se défendait, mais Violette l’avait saisie dans ses bras, elle l’embrassait avec tant d’effusion, regardait ses yeux avec tant d’avidité pour y chercher son mal, elle lui prenait les mains, les lui pressait avec tant d’attention, que la jeune femme n’eut pas le courage de la repousser.

— Tu souffres, dit la duchesse, tu es malade, je le vois. Il y a chez toi un mal physique, c’est évident. Je ne te quitte pas ; il faut consulter un médecin, je veux que tu te soignes.

— Je ne veux pas de médecin, je ne suis pas malade, et, si tu désires que je te garde près de moi, ne m’interroge pas, ne me demande rien.

— Je reste. Merci, mon ange. Je t’obéirai.

Violette disparut un instant pour se débarrasser de son chapeau.

Elle écrivit deux mots à la hâte, et dit à son domestique :

— Prenez ma voiture, portez ceci chez mon docteur. On vous donnera sans doute un flacon ; vous en verserez le contenu dans un verre, et quand je sonnerai pour demander à boire, vous me l’apporterez.

Elle avait mis son médecin au courant de la situation