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Page:Laroche - Fould - L Enfer des femmes.pdf/311

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tions avec elle ; je la crois d’une excessive sensibilité. Ce qui ferait rire mon démon de femme ferait souffrir la vôtre.

— Ah ! ne m’en parlez pas, je viens d’avoir une petite scène d’intérieur fort peu de mon goût, mais j’espère que cela ne se renouvellera pas.

— Votre sortie d’hier a fait mauvais effet. Je vous ai cherché partout pour vous prévenir, je n’ai pu vous trouver. La duchesse ne me le pardonnera jamais.

— Que voulez-vous, Adèle me disait de venir, on ne peut pas pourtant passer pour un esclave. On dirait que Lydie me mène par le nez, on se moquerait de moi. À propos j’ai trouvé des Brugmensias. J’en ai envoyé chez la Tourcos hier en rentrant.

— Elle les a reçues ce matin et en semble enchantée.

— Ah ! comment le savez-vous ?

— Par Anna que j’ai rencontrée.

— Anna ?… Il paraît que l’autre jour le vieux de Cournon, mon cousin…

— Je sais.

— Et votre pierrette ? Gentille à croquer, hein ? On m’a dit que vous en étiez très content.

— Je viens de la quitter, elle m’ennuyait.

— Toutes les femmes vous ennuyent donc ?

— Les maîtresses ! c’est toujours la même histoire, bête, cher et quelquefois dégoûtant.