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Page:Laroche - Fould - L Enfer des femmes.pdf/330

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elle aurait rencontré des oreilles ouvertes pour l’entendre et, à un moment donné, elle aurait succombé. Nous voulons de la vie tout ce qu’elle peut donner ; c’est une erreur de penser que la martingale des usages nous fait de pierre. Ce qu’on bannit de notre vie, nous le retrouvons à côté du devoir et, tôt ou tard, nous devenons coupables.

— Elle ? Jamais !

— Alors elle mourra.

La duchesse se laissa tomber sur un fauteuil près de son mari. Elle n’avait que ce moyen pour arrêter le jeune homme, qu’elle n’avait pas la force d’écouter ni de réprimander assez sévèrement pour l’interrompre.

Le vicomte s’en fut rêver dans un salon voisin. Violette le suivit des yeux.

— Vous valsez trop vite, dit le duc en posant une écharpe sur les épaules de sa femme.

— En effet, je suis étourdie, répondit la duchesse en cachant son visage dans son mouchoir. « Mourir, » pensait-elle, Lydie ! Ma seule tendresse, ma croyance, ma vérité. Il n’y aurait donc rien de bon qui pût rester sur la terre.

Mourir ! Je ne veux point qu’elle meure, car je serais perdue.

Violette ne tarda pas à se retirer. L’inquiétude la do-