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Page:Laroche - Fould - L Enfer des femmes.pdf/334

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— Placez-moi dans une chambre que ce monsieur soit forcé de traverser pour sortir. Cela se peut-il ?

— Oui, madame, mais…

— Où alliez-vous ?

— Me coucher.

— Ne faites pas de bruit, introduisez-moi et partez.

— Mais, madame, ma maîtresse me chassera.

— Que vous importe ! Vous voilà riche, ajouta Lydie en arrachant son collier et le lui jetant, partez.

La fille prit les bijoux, et la soutenant, la conduisit doucement dans le salon.

— Madame, vous avez l’air malade, lui dit-elle ; vous aurez froid. Cette fenêtre est ouverte pour que les fleurs n’incommodent pas.

— C’est bien !

— Cette pièce est séparée de la chambre par un boudoir ; on ne peut vous entendre. Le monsieur partira bientôt et sortira par ici. Si madame avait besoin d’une bonne, ajouta la fille d’un air gracieux, je lui serais bien dévouée.

— Merci, sortez.

Lydie venait enfin de se réunir à son époux. Elle trouvait encore une sorte de plaisir dans cette horrible réunion. « Il va passer, » se disait-elle. « Je veux me jeter à ses pieds, le supplier de revenir à la raison. Je