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Page:Laroche - Fould - L Enfer des femmes.pdf/36

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cerons par notre amitié de vous faire oublier que nous ne sommes que vos cousins.

— Éléonore, conduisez mademoiselle dans la partie de l’hôtel que je lui ai préparée, elle y fera ses dispositions pour le temps de son séjour ici ; ensuite vous irez chercher des vêtements en attendant que la couturière soit venue, mademoiselle n’est pas habillée convenablement pour paraître au dîner ; puis vous nous amènerez votre protégée.

En traversant les appartements, Lydie ne fut nullement émerveillée : pour elle c’était autre chose que le couvent, mais rien de mieux. Elle monta deux étages, traversa la salle du billard et vit enfin les deux petites pièces qu’on lui avait destinées ; elles étaient irréprochables. La couchette tout entourée de rideaux ressemblait à une chapelle blanche, les vases de la cheminée étaient ornés de fleurs.

Mademoiselle de Cournon fut ravie en voyant ce charmant endroit, simple, mais préparé sous l’influence d’un bon sentiment dont son cœur eut de suite l’intelligence.

Éléonore, remerciée par un délicieux sourire, augura bien de l’avenir pour sa nièce.

— Mademoiselle veut-elle me laisser prendre la mesure de sa taille pour la robe que je dois lui acheter, dit la vieille fille d’un air aimable.