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Page:Laroche - Fould - L Enfer des femmes.pdf/45

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sance, parlons-en. Si du moins vous trouviez quelque chose de croyable !

— Ah ! raconte-nous cela, dirent ensemble toutes les ouvrières.

— Jamais, répondit Violette avec un sérieux comique.

— Mais pourquoi ? Crains-tu que nous bavardions ?

— Non ; mais c’est une histoire. Moi, je dirais un conte, pourtant je veux flatter Éléonore. Une histoire donc, et c’est ennuyeux, je me mets à votre place. Il n’y a rien que je déteste comme d’entendre parler long-temps.

— Et tu parles toujours, dit sa voisine.

— Oh ! moi, c’est différent, cela ne m’ennuie pas.

— Alors, parle.

— Vous le voulez, mesdemoiselles ? Préparez vos mouchoirs de poche.

Toutes les assistantes, à l’exception d’Éléonore, tirèrent leur mouchoir.

Violette, après s’être penchée du côté de l’escalier pour s’assurer que la maîtresse ne descendait pas, mit sur sa tête le chapeau qu’elle tenait, ayant soin de le retourner de manière à ce que le bavolet lui formât un diadème.

— Mademoiselle, ne plaisantez plus, je veux vous parler d’affaire, dit la vieille fille.