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Page:Las Cases - Mémorial de Sainte-Hélène, 1842, Tome II.djvu/189

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qui eurent lieu immédiatement après le passage, et qui réalisait toutes les espérances du jeune paysan, telles que la bâtisse d’une maison, l’achat d’un terrain, etc. Quelque temps après son retour, l’étonnement du jeune montagnard fut bien grand de voir tant de monde s’empresser de satisfaire ses désirs, et la fortune lui arriver de tous côtés. »

Quand l’Empereur fut visiter Amsterdam, la population, dit-il, était très montée contre lui ; mais à peine il avait paru qu’il avait remué les cœurs les plus froids. Il ne voulut d’autre garde que la garde d’honneur de la ville, et ce trait de confiance lui ramena aussitôt tous les sentiments hollandais. Il était sans cesse au milieu d’eux tous. Dans une certaine occasion, il aborda vis-à-vis d’eux franchement la question. « On vous dit mécontents ; mais pourquoi ? La France ne vous a pas conquis, elle vous a adoptés ; il n’est aucune exclusion pour vous ; vous partagez toutes les faveurs de la famille. Considérez-vous : j’ai pris parmi vous des préfets, des chambellans, des conseillers d’État dans le juste rapport de votre population, et j’ai accru ma garde de votre garde hollandaise. Vous vous plaignez de souffrir ; mais en