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Page:Las Cases - Mémorial de Sainte-Hélène, 1842, Tome II.djvu/664

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prirent les premiers mon parti. Lallemand a beaucoup de résolution : il a le feu sacré. Il commandait les chasseurs de la garde à Waterloo : il enfonça quelques-uns de vos bataillons. »

L’Empereur a ensuite parlé de Victor, duc de Bellune, comme d’une bête, sans talent ni tête ; mais de Soult, comme d’un excellent ministre de la guerre.

Napoléon, dans le cours de la conversation, a parlé des eunuques ; il regarde l’usage de mutiler des hommes comme odieux et criminel. « Je l’ai aboli dans tous les pays que j’ai gouvernés. Je l’ai même défendu à Rome, sous peine de mort. Je pense que, quoique le pape et les cardinaux soient maintenant les maîtres, il ne reparaîtra pas. »

23. — Hier, Napoléon a été indisposé ; il a eu recours à ses remèdes habituels, la diète et les dissolvants. Il a gardé la chambre tout le jour et n’a rien mangé. Il m’a dit qu’il s’était levé à trois heures du matin, et qu’il avait écrit ou dicté toute la journée.

30. — L’Empereur depuis quelques jours se lève à trois heures du