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Page:Las Cases - Mémorial de Sainte-Hélène, 1842, Tome II.djvu/923

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pour les invalides. Aussitot, le cercueil a été descendu et porté à bras par trente-six marins jusqu’au porche dressé dans la cour royale, où Monseigneur l’Archevêque de Paris l’attendait, assisté de tout son clergé. Ainsi furent effacées deux dates affreuses, 1814, 1815 ; dates funestes de trahisons, de défaites, d’invasions, de captivité.

Voici quels étaient les préparatifs dans l’Hôtel même des Invalides : Dans la première cour, une série de candélabres et de trépieds soutenant des réchauds enflammés. — Dans la cour d’honneur, deux estrades disposées pour recevoir six mille personnes assises. — Tous les pilastres des galeries couvertes de cette cour convertis en trophées d’armes, et surmontés d’une aigle. Entre eux, à la hauteur des arcades, des écussons représentant, les uns, le chiffre impérial, les autres, des croix de la Légion-d’Honneur. Entre chaque arcade, un double feston de lauriers.— A la hauteur des combles, tout autour de la frise, les noms, en lettres d’or, des Français qui se sont illustrés sur les champs de bataille, depuis 1793 jusqu’à nos jours. — Au pourtour de cette frise