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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/107

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La Bourse, ou le Royal Exchange, quoique très convenable et tres propre, n’a cependant rien de bien remarquable, excepté la statue pédestre de Charles II. en marbre blanc, qui est sans contredit la meilleure de Londres, car toutes les places sont couvertes d’une grand nombre de mauvaises statues dorées, et dont l’abondance ne fait pas le quart tant d’honneur aux Anglais, que ne le ferait un petit nombre de chef d’œuvres.

En admirant les nouveaux quartiers, j’avoue, que la partie de la riviere m’a fort dégouté ; la ville manque absolument de quai, et la laideur des maisons bâties sur le bord de l’eau, parait encore plus choquante, quand on les regarde du milieu des ponts superbes dont s’enorgueillit la Tamise. Si Londres avait un large quai depuis la Tour jusqu’a Westminster, je crois que Paris ne pourrait plus lui être comparé.

Dans ma course je vins au pied du Monument. C’est une haute colonne qui fut érigée en memoire du fameux incendie de Londres. Je montai au sommet, et de la ma vue dominait sur la grande ville de Londres, mais on n’en peut gueres destinguer que les cheminées d’ou, il sort une fu-