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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/118

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tite riviere dont on a détourné le cours, et qui donne assez, pour que presque toutes les maisons aient un reservoir.

Les rues sont communément larges, et ont presque toutes un trottoir, ce qui est infiniment commode, mais qui cependant n’empeche pas qu’elles ne soient fort sales a la moindre pluie, et tres glissantes ; on est au première instant tres surpris d’apprendre que toutes les pierres qui pavent les rues et meme celles des maisons, viennent de l’Ecosse, et c’est cependant la vérité, j’ai vu dans ce pays plusieurs carrieres qui ne sont en partie exploitées que pour Londres.

Je ne m’étendrai pas d’avantage sur cette ville immense, il faudrait un volume pour parler de toutes ses beautés, et d’ailleurs tant d’autres l’ont déjà fait si souvent, que ce serait une impertinence a moi, de marcher sur leur trace, c’est pourquoi revenons a nous.

Le gouvernement nous traita avec beaucoup de bonté ; des secours considerables furent répandus et divisés entre les mains des malheureux prêtres, ou autres émigrés, qui le trouvaient dans le besoin ; je ne saurais faire trop d’eloge de l’humanité