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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/123

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siblement entre eux, sans toutes fois avoir beaucoup d’amitiè les uns pour les autres, mais par pure indifférence ! ainsi qu’on voit a Londres les statues de la famille de Stuart, et celles de Guilaume et de ses succésseurs.


L’ANGLETERRE.


LE quinze de May donc, après avoir mis un leger pacquet au coche de Bristol, je partis. F..., qui avait fait la campagne, et le voyage de Hollande avec moi, consentit a m’accompagner jusqu’a Windsor.

Je dois remarquer que pendant mon séjour a Londres, a force de soin j’étais parvenu a lire tout seul, la partie des gazettes qui est traduite du Français, mais ne pouvant dire un seul mot d’Anglais, je pris la précaution de mettre par écrit toutes les choses nécéssaires dans les auberges, comme bread, meat, dinner, supper, bed, fire ; puis me plaçant dans la tête le verbe Give me ; je me crus fort, parce qu’en l’ajoutant a tout autre mot, c’en est