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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/174

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avec qui j’étais, m’offrit de me faire descendre au fond d’une mine, au retour du panier qui apporte le charbon ; mais comme j’en avais deja vu un grand nombre, j’ai trouvé que douze cents pieds en ligne directe étaient bien des affairs.

Je ne sais pourquoi le clairet parait meilleur en Angleterre qu’en France, quoiqu’il semble un peu froid, après les vins d’Espagne et de Portugal, dont on fait d’assez copieuses libations.

Apres avoir fait cette belle réflexion je laissai la ville de Newcastle, et traversant un assez bon pays, j’arrivai le lendemain a Alnwick. Quoiqu’un peu fatigué, je ne pus m’empêcher de rendre une visite au chateau du Duc de Northumberland. C’est une immense et Gothique structure, qui a du être de défense avant le canon. Des soldats de pierre sont au sommet de la muraille, lançans des flèches, donnans des coups de lances, et jettans des caillous et de l’huile bouillante aux assaillants. Comme j’étais en paix, je m’approchai tranquillement, et fis tout le tour sans accident ; mais par malheur ma curiosité me poussa vers un grande porte ouverte, ou je passai sans la moindre difficulté, mais en retournant, deux énormes senti-